Comme une "légère" envie de se détruire...

AngeAlpha&Cie...

J'envisage l'hospitalisation

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Je n'en peux plus de lutter contre mes démons qui s'affrontent dans des idées pourtant si paradoxales. Manger, ne pas manger. La question sans aucun intérêt. N'est ce pas naturel de s'alimenter ? Trouve t-on des cas d'anorexie chez les animaux ? Oui bien sûr. Alors ? Est ce normal ?
Le problème ? Je n'en peux plus de me me lever le matin en stressant au poids sur la balance. Puis de penser à mon petit déjeuner. Toute la matinée d'être plongée dans le livre de recette, dans la table de calories, dans le sport,ou dans mon oreiller pour pleurer. L'après midi se répète comme la matinée. Et le soir, on craque, on se retrouve face à nos démons, qui nous assène de critiques. Trop grosse, trop maigre, trop de frustration, je nage dans un océan de bouffe que je pourrais engloutir à chaque instant, et recracher aussitôt, au prix d'yeux gonflés, d'une pâleur mortel, et d'un œsophage ensanglanté. Une vie, c'est rien de toutes manières. D'autres filles me ressembleront, et n'auront pas cette "tare", ces démons qui les habitent. Elles réussiront sûrement mieux que moi, et je m'effacerai derrière elles.
Dire oui à l'hospitalisation, c'est dire au revoir à la pression de mes parents sur mes repas qui génère imanquablement des crises boulimiques vomies ou non. C'est dire au revoir à l'ambiance familiale de merde pour quelque temps. Mais c'est aussi un contrat de poids à respecter, pour ne plus être dans la maigreur, c'est également dire au revoir à mon homme que j'aime, dire au revoir au moindre contact avec l'extérieur, avec ma tata qui m'aide tant, et mon amoureux si présent. C'est enfin dire au revoir à la cuisine compulsive, et pour finir, dire au revoir à ma boule de poil que je chéris tant, le deuxième homme de ma vie, mon petit lapin. Et puis, l'hospitalisation, oui, mais quand je vais revenir, le cercle infernal va se répéter.

C'est sans fin. J'abandonne.

Histoire d'anorexique